D. MADDOX WERSTOOD
Elle est tout c'qu'on veut qu'elle soit, tous les possibles au bout des doigt. Elle t'emmène d'l'autre côté d'la Terre juste quand elle ouvre les paupières.
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Marguerite c'est mes coups d'jus , c'est mes coups d'foudre, c'est mes coups d'blues. C'est la luciole au fond des nuits, c'est comme rouler sans le permis.
under co.
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Magellan ; il y a une vingtaine d'années.
Il y a cette jeune femme qui, du haut de ses vingt ans, jubile de voir que tous les hommes sont à ses pieds. Elle jubile de savoir que les gens l'aiment, qu'elle est belle et que la guerre n'a pas réellement tout détruit. Elle est belle,
désirable même, et c'est tout ce qu'elle se martèle dans la tête. Elle veut oublier que le monde est détruit, que sa vie ne connaîtra plus que la destruction, qu'elle n'aimera jamais intensément quelqu'un parce qu'il a toujours cette foutue sensation de mort qui tourbillonne autour d'elle. La vie
pue la mort. Et elle ne peut rien face à la grande Faucheuse et, dieu sait que, ça lui donne envie de vomir. Elle aimerait tellement avoir une autre style de vie. Une vie calme et paisible, une vie à la campagne tiens, comme avant. Avant cette foutue guerre, avant que New-York ne tombe en ruine. Avant, avant, avant. Et désormais, elle cherche un signe. Elle ne sait pas quoi, mais quelque chose, bordel,
quelque chose. Un truc qui lui dira que la guerre finira bientôt, que la vie reprendra son cours et qu'elle pourrait être heureuse, enfin. Alors, en attendant, Eulalie rêve.
Eulalie rêve, un peu trop.
Eulalie se berce d'illusions, beaucoup trop.
Et Eulalie finit par se brûler les ailes, immanquablement.
Trois ans plus tard, Eulalie est toujours vivante. Ses rêves et ses illusions aussi. La guerre hurle toujours sa rage et la destruction grandit toujours plus. Et au milieu de ça, Eulalie tombe nez à nez avec l'illusion du bonheur et elle ne sait pas si elle doit se jeter dans ses bras ou s'enfuir en courant. Elle hésite, elle a peur. Elle tremble, d'excitation et de terreur. Eulalie n'a pas mûri au fond, elle est toujours la petite fille qui a vécu à la campagne. Alors elle réfléchit plus et part en courant dans la gueule du loup. Il est grand, beau et mystérieux. Elle est naïve – trop, stupide – sans doute, et désespérément ancrée dans ses illusions du bonheur perdu. Tant pis, elle pensera aux conséquences plus tard. Elle l'aime en surface, comment si elle n'osait pas plonger brutalement dans le trop plein d'amour qui bout en elle. Elle le voit en secret parce qu'elle se joue des règles des clans en l'aimant – même superficiellement. Les clans ne fricotent pas avec ceux qui se la jouent Solitaire. C'est ainsi, et ce qu'elle fait est interdit. Elle le sait, mais elle a attendu ce moment trop longtemps pour cesser de profiter de ce bonheur illusoire. Et puis, un jour, il meurt. Sous ses yeux. Parce que la vie n'est que cruauté désormais. Elle réalise alors qu'il ne connaîtra jamais ce petit bout de chou qu'elle s'en grandir en elle. Sa progéniture sera orpheline de père et vivra au beau milieu de la destruction. Quel avenir, c'est fou.
Son bout de chou finit par naître au sein du clan Magellan – auquel elle a cessé de faire des infidélités, et les yeux d'Eulalie pétillent. Ils pétillent d'amour, de dévotion et de fierté. Elle a son enfant entre ses mains et il resplendit.
Tu resplendis. Toi, petite Darcylinn, vouée à ne connaître que la déchéance.